Filmographie très sélective et néanmoins incontournable Wim Wenders Sa trilogie... Au fil du temps Alice dans la ville Faux mouvements Son chef d'oeuvre... Un bijou du genre La musique sur la route
Candy Mountain Rock Initiatique Crossroads Blues initiatique Bound for glory Country initiatique Jim Jarmusch Dead Man Son chef d'oeuvre ! Stranger than paradise Une perle Down by law
O'Brother des frères Cohen
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Je crois être attiré par deux formes d’expressions cinématographiques : celle qui utilise le suspens comme mode de construction et celle caractérisée par l’absence de supens. Le road movie appartenant à la seconde. Il me semble que les deux formes sont antinomyques. On ne peut pas construire un film à la fois sur une énigme à suspens et sur une histoire qui se déroule sans énigme. Pourtant les deux formes me font rester devant un film, l’admirer, l’aimer, le vivre, le sentir. Mais un seul cinéma me permet de me projeter au-delà d’un film, me rappelle à ma vie, prolonge ma vie : le road movie. Depuis longtemps déjà je sais être attiré par une sorte de films, de cinéma peut-être même. Sans pouvoir la nommer au début sans doute. Comme toute chose que l’on découvre, que l’on vit sans y réfléchir. Une forme de cinéma plutôt qu’une sorte. Une forme à la fois narrative et symbolique. Un cinéma où le déroulement de l’histoire est l’histoire elle-même et plonge le spectateur dans le déroulement de sa propre histoire, de morceaux de sa propre histoire. Un cinéma de déroulement. Ce sont les premières sensations que j’ai éprouvées en regardant les films de Wenders. Ces expressions, Michel Boujut les utilisent dans son livre. Je ne pense pas les lui avoir piquées. Je crois plutôt qu’elles sont celles indispensables, incourtounables pour parler de ce cinéma. De ce genre de cinéma appelé Road Movie. Cinéma de route. Cinéma de doute
Une route, un fil, un film. « Le road movie plonge ses racines dans le western lyrique et picaresque à la Anthony Mann ou à la John Ford pour en arriver à la transposition contemporaine, version Bob Rafelson ou Dennis Hopper. » (Michel Boujut, "Wim Wenders", p. 56., Edilig,) L’image la plus forte qui me vient lorsque je pense à une route c’est son absence de début et de fin. Son absence d’extrêmité. Une route n’est qu’un morceau de quelque chose. Un morceau par lequel on passe. Quelque soit l’endroit précis où l’on se trouve sur une route on peut toujours en repartir pour une destination différente. Même si l’on croit pouvoir refaire sans cesse le même voyage. Il ne sera jamais le même. Parce que nous serons différent. Nous ne ferons donc pas le même voyage. Nous n’aurons pas la même approche, le même regard... Le début où la fin d’une route ne dépendent que de la volonté de les créer. On peut dire, je suis ici, je pars d’ici et je vais là-bas. Ici commence mon voyage, là-bas il se termine. Disons que l’on a établi un trajet. Le support matériel à ce trajet est la route. Mais ce qui me paraît le plus important c’est le voyage. Le passage. Est-ce qu’arrivé «là-bas», on aura exactement le même sentiment qu’en partant «d’ici». Le voyage, le passage. C’est ça que dit le road movie. C’est ça que dit cette forme de cinéma. « L’errance devient enfin une valeur dans un cinéma néo-existentiel comme celui de l’allemand Wim Wenders : dérive objective et cinématographique Au fil du temps (1976) et surtout Paris texas (1984), quête symbolique d’Harry Stanton. Vagabondage initiatique. Motels, déserts interminables, routes qui ne mènent nulle part, automobiles sans destination => Antonioni : David Hemming dans Blow up (1966). » Dictionnaire des personnages de cinéma ; page 441. M. Carcassonne.
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